lundi 26 août 2013

De l'argent et des larmes


Alors que la rencontre précédente c’était déroulée sous une pluie battante, à l’entrée des tricolores le ciel était apaisé pour la 6éme médaille tricolores consécutive en Championnat d’Europe Junior… il ne restait plus qu’à connaitre la couleur de la médaille que les français arboreraient autour du cou : Or ou Argent. Au final ce sera de l’argent et des larmes, mais ce sera aussi beaucoup de fierté devant ce qui a été accompli par le groupe France.

 Si la France c’est au final inclinée, pourtant la rencontre avait bien commencée pour des bleus qui signaient d’entrée un touchdown sur une interception de Carl Tembo qui surgit devant son vis-à-vis pour chiper le cuir et filer dans l’en-but. 6-0 car la transformation finissait dans les mains d’un défenseur autrichien. Sur le drive suivant, le quarterback autrichien prenait la poudre d’escampette pour un TD longue distance au sol, et plaçait ainsi les siens devant car le botteur plaçait le cuir entre les poteaux.
Sur le drive suivant, la France n’avance pas et rend rapidement le cuir après un punt. L’Autriche repars donc à l’assaut des tricolores, mais la défense va tenir bon : on croit même au three-and-out, mais une faute « discutable » (un late hit de Brandon Minin) leur donne une seconde chance.  Quelques instants plus tard, l’Autriche se retrouve en 3éme et 5 sur nos 30 yards… mais cela ne passe pas, pas plus que la 4éme qu’ils tentent dans la foulée. La France peut donc repartir en attaque et c’est Kevin Kaya qui se détend pour aller chercher un gros catch sur une 3éme et 5 au centre du terrain ; malgré beaucoup d’énergie, les français sont forcés au punt à 5 minutes de la pause. Mais la défense va forcer le QB autrichien a accepter la réalité du terrain : un three-and-out car la couverture française contre la passe est parfaitement ajustée.
Dans un match ou chaque yard gagné se paie cher, les tricolores vont se lancer corps et âme dans les dernières minutes avant la pause, mais le mur rouge des autrichiens est solide et ce seront les « rouges et blanc » qui vont avoir la dernière possession avant la mi-temps : ils vont en profiter pour trouver une brèche dans le backfield et passer un TD longue distance qui les met devant 14-6.

A la sortie des vestiaires, le jeu au sol des autrichiens fait des merveilles… mais arrivé dans la zone rouge, les français ne vont pas flancher : ils vont obliger leur adversaire à tenter un field-goal qui ne passe pas entre les barres. La France connait alors un nouveau three-and-out  et le punt se transforme en catastrophe : le snap est mal ajusté et Anthony Mahoungou doit partir au sol... il n’arrive pas à prendre le firstdown et l’Autriche repars donc de nos propres 30 yards. A 4 reprises, les tenants du titre vont cibler notre en-but et à 4 reprises la défense française va parfaitement couvrir. L’attaque tricolore va alors enchainer son meilleur drive du match : après un gros gain au sol de Christian Weibel, Jason Lengudiana use de sa puissance pour convertir une 4éme et inch, puis Anthony Mahoungou capte le cuir lancé par Idriss Ramky sur une 4éme et 6 yards… il ne reste alors qu’a jouer de puissance au sol pour entrer dans l’en-but adverse et sur une balle capté en latéral, Jason Lengudiana signe le touchdown. La transformation à deux points échoue mais la France se replace : 12-14.
Mais l’Autriche va alors manger le temps et un facemask tricolores les place dans nos 20 derniers yards : ils vont alors trouver une nouvelle ouverture au sol pour sceller le score 21-12 et un dernier drive en No-Huddle d’Idriss Ramky n’y pourra rien.

dimanche 25 août 2013

Les photos : jeudi matin, le match face au Danemark et la journée de samedi

Voici ci-dessous toutes les photos des tricolores depuis le départ de Strasbourg jeudi jusqu'à  la veille de la finale face aux autrichiens.

- Les photos de l'entrainement de jeudi matin (avant le départ pour l'Allemagne) : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.155487211316451.1073741921.141358456062660&type=1

- Match France vs Danemark :
Les actions: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.155488491316323.1073741922.141358456062660&type=3&uploaded=49
Les portraits de bord de touche : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.155490144649491.1073741924.141358456062660&type=1

 - L'entrainement de samedi après-midi : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.155491504649355.1073741925.141358456062660&type=3&uploaded=43


Olivier Moret : la victoire contre le Danemark et la finale à venir.

L'entraineur des tricolores revient pour nous sur la rencontre face au Danemark, synonyme de qualification pour la prochaine Coupe du Monde, et sur la finale qui s'annonce face aux autrichiens.


Pour commencer une question sur le fond avant la forme : la qualification pour la finale permet une nouvelle médaille européenne et une qualification pour la Coupe du Monde. Cela est important ?
C'est super important car cela permet de prouver qu'il y a une continuité dans les performances de l’Équipe de France et cela veut aussi dire que l'organisation mise en place est performante que ce soit le Junior Bowl, la supervision des meilleurs joueurs ligue par ligue, ou le travail des Pôles qui permet d'avoir un « fond d'assurance » sur des joueurs qui s’entraînent et sont suivi à l'année. Notre façon de faire pour l'instant n'est pas une erreur sur le fond, même si évidement on peut toujours s'améliorer. Concernant la qualification pour la prochaine Coupe du Monde au Koweït c'était essentiel de l'acquérir car sinon on aurait forcément remis les choses à plat et ce à commencer par le staff qui aurait forcément du changer et cela m'aurait franchement désolé : juste avant le match, j'y ai pensé un bref instant en me disant « et si... ». Cela aurait été vraiment dommage qu'on en arrive la car ce sont des gens de très haute qualité qui font un énorme travail avec tous les groupes qui sont passés en Équipe de France Junior. Et puis plus basiquement, en cas de non qualification pour le Koweït, c'était la remise en cause de certains dispositifs avec le Ministère des Sport. On a prouvé avec la qualification que l'on reste dans la continuité et dans le succès au niveau du ministère et de la fédération, et ce même s'il y a des choses à corriger. Imaginez que depuis 2004 on a jamais quitté le podium européen ce qui n'est pas un hasard : c'est le fruit du travail.

Sur la forme on s'attendait à un match un peu différent et malgré un bon départ, ce fût une victoire difficile a acquérir.
On en avait parlé lors de notre précédent entretien et il c'est passé ce que l'on pouvait redouter : premièrement on n'avait pas le rythme qu'avaient les danois vu qu'ils avaient disputé un match récemment alors que pour nous c'était un premier match de tournoi et c'est toujours très piegeux car on cherche souvent ses repères, deuxièmement on a affronté une bonne équipe et on a commis beaucoup trop d'erreurs face à eux, enfin on a des décisions arbitrales qui ne nous aident pas même si cela fait parti du match. Mais on n'a pas a se chercher d'erreurs sur les arbitres ou quoi que ce soit : si on a été dans cette situation, c'est principalement car on a pas su rendre une copie super propre et cela a maintenu sans cesse les danois en vie.

Le Danemark a en effet converti de nombreuses 3éme et 4éme tentatives, ce qui n'est jamais bon signe.
C'est clairement des choses à corriger : il nous reste 2 jours à peine pour préparer la finale. On va essayer de corriger ce que l'on peut mais ce que j'ai dis aux joueurs c'est qu'il faut se servir des erreurs que l'on a fait pour les éliminer et j’espère que les joueurs ont compris que le soucis du détail dont on leur parle depuis le début est quelque chose d'indispensable. Le détail, la qualité de pratique qui détermine ce que l'on fait en match... tout cela est essentiel.

Sur les équipes spéciales, il y a eu de bonnes choses sur relances, moins sur les transformations. Une réaction ?
Étant perfectionniste je me rappelle des 2 field-goals contrés... mais c'est vrai que l'on a un kickoff recouvert qui est rappelé pour un coup de sifflet intempestif qui nous fait très mal car c'était un moment important car cela nous aurait peut-être permis de créer un écart d'entrée de match, un kickoff return qui nous remet dans le match alors que l'on est au creux de la vague, un autre kickoff que l'on retourne... c'est vrai que c'est pas mal mais il reste a travailler notamment sur un punt ou l'on est pas tellement aligné et un punt ou on est un de trop. Offensivement on a eu quelques boulettes, et défensivement Coach Nicolas Prevost va avoir pas mal a dire aux joueurs car les danois ont beaucoup complétés ; il va falloir que l'on voit ce que l'on va faire face aux autrichiens soit afin de plus les agresser, soit afin de mieux couvrir.

La victoire est acquise sur le tout dernier drive, a moins d'une minute de la fin. Un rapide retour sur ce scénario Hitchcockien ?
C'est un point positif que l'on ait réagi dans le money-time. Je tiens aussi a souligner que l'on a beaucoup critiqué le système offensif des bleus, or il se trouve que l'on marque sur une passe et on acquiert la 4éme tentative décisive sur une passe de Ramky vers Mahoungou donc on est clairement loin d'être monocordes, même si la philosophie est clairement au sol. Avec la qualité de nos receveurs et nos deux quart-arriéres on est capable de lancer le cuir et on le sait.

L'autre enseignement du match, ce sont les blessures de 3 joueurs offensifs.
C'est pas du tout une bonne nouvelle, mais c'est le format du tournoi et cela fait parti du jeu. On a 2 joueurs blessés au même poste, et un joueur au poste clé de quarterback qui a subi une blessure au genou. C'est un scénario négatif la dessus, mais c'est notre capacité à rebondir qui va faire la différence ; on aurait pu perdre face au Danemark si l'équipe n'avait pas répondue présent collectivement, mais l'attaque a bien répondue et n'a jamais perdu la maîtrise de ses émotions. On va préparer l'équipe la plus forte possible pour affronter l'Autriche et on verra bien le score final lorsque l'arbitre lèvera le cuir.

Pour la finale qui se profile, qu'elle est notre positionnement ?
Je considère que l'on est l'outsider face à l'Autriche qui est tenante du titre. On aime bien cette position d'outsider et j'insiste pour rappeler qu'en 2006 un groupe de jeunes français a signé une grosse performance en battant les allemands en finale. Ce n'est pas parce que l'on est outsider et « undersize » que l'on doit arrêter d'y croire : on va livrer un match de combat avec nos armes et on verra bien à la fin.

Les tricolores l'emportent au bout du suspens.

La France c'est qualifié hier soir pour une nouvelle finale des Championnats d'Europe Junior et elle retrouvera en finale les autrichiens qui l'avait battu de peu lors des derniers championnat d'Europe disputé du coté de Séville. Mais cette qualification fût beaucoup plus difficile a acquérir que l'on pouvait le penser face à des danois qui auront été accrocheurs de bout-en-bout et qui surtout auront capitalisé au maximum sur les erreurs françaises.
La rencontre avait pourtant bien commencée pour les tricolores qui ouvrent rapidement le score par l'intermédiaire du coureur Whitfield Mandane (suite à un très beau catch longue distance de Pierre-Yves Dayres), mais au second quart-temps les danois passent plusieurs gros jeu et réussissent a scorer à deux reprises ce qui les met en avance au score (7-14) ; sur le coup de pied d'engagement qui suit le second TD des scandinaves, Benoît Jean-Joseph retourne le cuir sur toute la longueur du terrain pour un retour gagnant de 83 yards qui remet immédiatement les joueurs au « F » dans le match avant la pause.
Au sortir des vestiaires, les tricolores vont progresser rapidement et Florian Angelini, bien aidé par la ligne offensive, signe une course de 48 yards qui permet aux tricolores de passer devant à la marque (19-14).Sur le kickoff qui suit, le relanceur danois échappe le cuir et Mamoudou Dramé recouvre le ballon sous les applaudissements de ses partenaires, mais ce turnover ne sera pas mis a profit car Rémi Bertellin se fait intercepter et le défenseur danois remonte l'interception pour un TD de 75 yards ; sur le drive suivant Bertellin va se blesser au genou sur un tackle et son remplaçant Idriss Ramky prend la relève.
On entre alors dans un quatrième quart-temps qui s'annonce ultra tendu et ou les deux équipes vont se rendre coup pour coup : cela débute avec une interception de Mamoudou Dramé, ensuite les tricolores tentent 2 longues balles dans l'en-but adverse mais ni Benjamin Plu ni Anthony Mahoungou ne peuvent contrôler le cuir. Les danois vont alors connaître un drive victorieux ou les tricolores les « aident » a convertir une quatrième et 15 yards en commettant 2 fautes consécutives. Il ne reste alors que 4 minutes aux tricolores pour arracher leur ticket face à des danois qui ménent 27-26. Le dernier drive commence au sol mais immédiatement les tricolores doivent faire face à une 4éme et 5 yards : Idriss Ramky trouve Anthony Mahoungou qui débloque la situation et prend un firstdown décisif. La suite c'est un catch de 35 yards signé Benoit Jean-Joseph qui délivre les français à 56 secondes de la fin : victoire 33-27.

De leur coté, les autrichiens n'auront fait qu'une bouchée de l'équipe nationale allemande : menée très vite de 2 TD, les allemands vont passer un touchdown pour l'honneur mais ils s'inclinent sur le score sans appel de 28-6. Les autrichiens seront donc en finale (et par la même au Koweit) alors que les allemands joueront la « petite finale » face aux danois... et ne seront pas à la prochaine Coupe du Monde Junior.

Coupure internet... retard dans les nouvelles des espoirs tricolores

Une absence de réseau Wifi (suite à une panne) à l’hôtel des tricolores, nous a empêché de communiqué dernièrement et malgré de multiples recherches nous n'avons pu retrouver un accés avant aujourd'hui; nous en excusons et nous vous soumetons donc en "retard" des nouvelles des tricolores.

Merci à Nicolas de la GFL-TV de nous avoir fourni un accès internet qui nous permet de rattraper le retard accumulé.

jeudi 22 août 2013

Les capitaines du groupe France

Hier soir, 4 capitaines ont été désignés par Olivier Moret afin d'être des leaders pour le groupe France dans la perspective de la rencontre d'ouverture face au Danemark.

- Pour l'attaque :
Rémi Bertellin et Anthony Mahoungou
  

Pour la défense :
Mamoudou Drame et Valentin Gnahoua